Analyse de Logorama: réponses au questionnaire.


Logorama, court métrage d’animation qui fait réfléchir à notre rapport à la société de consommation.

Qui a réalisé ce court métrage ?
Le collectif H5 est une structure composée de graphistes, de réalisateurs qui exercent leurs talents dans la publicité ou pour des clips musicaux :
 Ludovic Houplain, Hervé de Crécy  et François Alaux

Quelles récompenses ce film a-t-il reçues ?
Le film a reçu un oscar et un césar.

Ecrivez le synopsis (résumé condensé du scénario) de Logorama ?

 Par une belle journée ensoleillée, l’île de Malibu (alcool) se découpe à l’horizon. Nous

sommes à Los Angeles, les papillons MSN volètent et chacun vaque à ses occupations:un camion Cruise America (leader de la location de camping- car aux USA) sillonne la ville saturée de publicités, deux bonhommes Pringles (chips) à bord d’un truck Bettense dirigent vers un snack où la Pin-Up Esso (l’unique logo féminin) fume sa cigarette Air France. Alors que Mr Propre « super propre… » commente la visite du zoo à des élèves extrêmement sage (stylo Bic). Les deux garnements gesticulants et irrespectueux de services - Haribo & Big Boy - quittent le petit train et n’hésitent pas à se déculotter au zoo et à taquiner les animaux… Le surveillant en chef incarné par Géant Vert – ami des animaux - les corrigent et les rappellent à l’ordre en secouant son gros haricot magique « parental advisory explicit content »... Mais dans la cité des anges, tout n’est pas rose :deux policiers (deux bibendums Michelin) prennent en chasse un gangster (le clown Ronald McDonald). Après une course poursuite effrénée, le malfrat heurte un pilier Donuts.Acculé par la police, il prend en otage deux enfants Haribo et Big Boy (symbole d’une chaîne concurrente de fast-foods), et se réfugie dans un Pizza Hut où l’on retrouve les Pringles, Mr Peanut, Redbull et la Pin-Up.
Comme dans tout bon film d’action, le SWAT (unité d’élite US) débarque tambours battants sur le site de la prise d’otage. Echange de coups de feu…La terre s’ouvre et engloutit tout sur son passage, bientôt le paradis californien se transforme en capitale du chaos...seuls Big Boy et la pin-up Esso échappent de justesse au cataclysme. Après avoir emprunté la mythique nationale 66, échappé de peu aux éboulis du sigle Hollywood, ils se retrouvent sains et saufs sur un îlot sauvé des eaux noires et visqueuses nimbés de déchets radioactifs (réf : Pétrole – Coca Cola), et croquant une pomme Macintosh à l’ombre d’un arbre.
Par une mise en abîme, la terre devient microcosme au fur et à mesure que l’on s’en
s’éloigne (travelling arrière) pour rejoindre la voie lactée MilkyWay, mais là encore,
planètes et satellites sont représentés par des logos comme internet, MasterCard,
JPepsi Cola, Nasa. Destin pessimiste de l’humanité consumériste...


Quelle est l’originalité de ce film d’animation ?
L’originalité du film réside dans l’utilisation de plus de 2500 logos détournés à la fois pour créer l’espace de la fiction et les personnages. Les logos retenus sont à la fois américains, français et internationaux. Los Angeles tout en logos ressemble alors à un vaste supermarché.

De quels genres cinématographiques le film se rapproche-t-il ?
Il se rapproche des films d’action, de gangster avec course-poursuite et des films- catastrophes. Il a toute les caractéristiques d’une production hollywoodienne grand public. (un blockbuster) Pas de temps mort, tout va très vite. L'action est privilégiée, le spectateur est tenu en haleine, il n'a pas le temps de s'ennuyer, pas le temps de réfléchir à ce qu'il voit.
Le rythme du film est intense avec une durée courte, ce qui en fait un bon divertissement.
Tous les personnages des films classiques sont présents : le méchant, la jolie serveuse au grand cœur, les policiers courageux et les enfants débrouillards.


Quelle image de notre société renvoie-t-il ?

L’image que le film renvoie de la société n’est guère positive : la violence règne et les gendarmes ne paraissent pas être capables de maintenir l’ordre et de protéger les citoyens puisqu’ils font plus de victimes que le malfrat poursuivi. Le manque d’éducation des deux enfants héros est flagrant, l’un se cure le nez, ils montrent leur fesse aux lions, veulent s’emparer des armes qui tombent du camion. La consommation est la seule valeur : les feux de signalisation poussent les gens à l’achat : Stop and Shop. Tout le monde est démuni quand Los Angeles est atteinte par le tremblement de terre pourtant annoncé.
Les dialogues appartiennent au registre familier, ce qui évoque certains films américains violents. Le film caricature une société vulgaire, violente, une société qui agit sans réfléchir, qui ne pense qu'à se divertir.
Les policiers sont aussi violents que le méchant. Les enfants ne sont pas si innocents qu'ils le devraient : ils se précipitent pour voler les armes tombées sur la chaussée.

Alors que certains ne voient en Logorama qu’une gigantesque publicité, la majorité identifie aisément les différents niveaux de lectures, tant sur les personnages, les logos que sur les messages qu’il véhicule : « Il y a d’abord une lecture primaire sur n’importe quelle histoire ou blockbuster américain » explique Ludovic Houplain « ensuite celle sur la liberté d’expression et une dernière lecture instantanée de notre société contemporaine avec les logos d’aujourd’hui ».
Aujourd’hui les sigles et les logos deviennent tellement nombreux que leur simple agencement parvient à recréer non seulement toute une ville, la diversité de ses usages et de ses habitants, mais aussi des vrais personnages


En quoi peut –on dire que ce film est irrévérencieux (moqueur, manquant de respect) ?
Le film défend la liberté d’expression : normalement quand on veut mettre des logos dans un film, il faut payer des droits aux firmes et se conformer à leur volonté. Les réalisateurs français qui jouissent d’une libre expression dont les Américains ne disposent pas s’en sont donné à cœur joie pour exprimer leur fantaisie sans rien payer aux entreprises.
Le film présente une critique de notre société matérialiste et consumériste mais en utilisant les armes mêmes du divertissement typiques de cette société, le film d’action.
Logorama est donc ambivalent : le spectateur peut d’abord y lire un film à la gloire de la consommation, des marques avant de se rendre compte qu’il s’agit d’un point de vue beaucoup plus critique. Les auteurs utilisent l’ironie, l’humour pour faire réfléchir.
Le film est aussi une prouesse technique par l’utilisation de la rotoscopie, procédé qui existe depuis le début du XXème siècle avec le film animé de Disney, Blanche Neige.

Commentaires

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