Ecrire, c'est coudre ses blessures avec la pointe du stylo.

Écrire, c’est coudre ses blessures avec la pointe de son stylo 

L’écrivain est un agitateur des mots. Il est le gardien de la libre parole. Rien ni personne ne peut le faire taire. Il a le droit de secouer les endormis, de heurter les belles âmes, de choquer les bonnes consciences.

Écrire, c’est peindre les yeux fermés. Écrire, c’est tremper son pinceau dans l’encre, dans du café, dans des larmes, dans la boue, dans du foutre, dans du sang. C’est selon l’alchimie du moment. C’est selon le rythme du pouls. Si l’on trouve l’homme beau, qu’on le fasse comme le David de Michel-Ange. Si on le découvre violent, qu’on s’inspire de Caligula et d’Ubu Roi.

Écrire, c’est interroger son cœur qui bat. Écrire, c’est se murmurer des mélodies fragiles. Écrire, c’est dessiner les fantômes qui hantent l’enfant que l’on n’a jamais cessé d’être. Écrire, c’est planter un scalpel dans sa chair pour en sentir la douleur. Écrire, c’est coudre ses blessures avec la pointe de son stylo. Écrire, c’est saisir les failles de l’histoire qui triche. Écrire, c’est noyer le mensonge dans le fleuve absurde de la vie. Écrire, c’est insuffler de la chaleur dans le cœur glacé des hommes.

Écrire, c’est répandre la lumière sur les yeux aveugles du monde.

Karim Akouche, écrivain

Je partage avec vous ce texte que je viens de trouver par hasard et que je trouve beau.IL fait écho à notre réflexion sur la poésie et rappelle le texte de Kerry james que nous avons lu en début d'année.

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