Corrigé : commentaire du poème de Valéry Larbaud "la gare de Cahors"

Toujours la proposition de Mégane:

Commentaire

    Cahors, ville remplie d’art et d’histoire, conserve notamment le passé historique d’une gare dont l’importance semble gravée dans le coeur de l’auteur. Valery LARBAUD, auteur du XXème siècle, orienté vers le modernisme, qui n’a cessé de voyager durant sa vie, ce qui relie l’auteur et ce poème “ L’ancienne gare de Cahors “ en 1913. Il est tiré de son recueil Les Poésies de A.O. Barnabooth, évoquant les multiples voyages qu’il a parcourus, également le bonheur de voyager en train. Dans ce poème, la gare est décrite comme exceptionnelle, mémoriale, mais maintenant abandonnée, laissée, en paix. Elle ne cesse d’être légendaire malgré le fait qu’elle soit délaissée, elle devient inoubliable et une joie pour l’auteur. Nous allons voir comment la gare est célébrée et reste marquante malgré son abandon. Nous analyserons d’abord l’insistance du poète sur l’opposition entre le passé et le présent, puis comment, au-delà de la nostalgie le poète parvient à célébrer la gare.

    Nous allons tout d’abord analyser l’insistance du poète sur l’opposition entre le passé et le présent.
Il est souligné à plusieurs reprises l’antécédent de la gare dans cette oeuvre, “ Ce quai qu’autrefois balayait La robe d’air tourbillonnant des grands express “ vers 7,
“ L’ébranlement des trains ne te caresse plus “ vers 23, cela montre qu’autrefois la gare était très active, dynamique. La circulations des trains y était au coeur.
    À présent, la gare est “ Désaffectée, rangée, retirée des affaires “ vers 2, cette gradation ascendante accentue le délaissement de cette gare, “ un peu en retrait de la voie “ vers 3, “ ton quai vide “ vers 6, il y’ a une insistance sur l’absence d’activités: “ ton quai silencieux “ vers 9, “ avec les portes toujours fermées de tes salles d’attente “ vers 10. L’oxymore “ vieille et rose “ puisque bien qu’elle soit vieille, elle reste éclatante et renvoie à l’amour, tandis que "vieille" renvoie à la couleur noire, grise. Elle reste néanmoins vieille “ où sont les rails rouges et rugueux de rouille “ vers 20 - 21, la personnification la montre comme une jeune femme autrefois courtisée et maintenant délaissée: “ Des doigts légers du vent [...] Est ton seul visiteur “ vers 20 - 22, “ Ils passent loin de toi sans s’arrêter sur ta pelouse “ vers 24, la vie humaine n’y est plus, la nature l’emporte, elle devient un simple élément historique.
    Maintenant la gare “ repose en paix “, dans le calme, “ au milieu des miracles du matin “ vers 4, “ Désormais tu reposes et goûtes les saisons “ vers 17, elle est paisible, les “ le chatouillement Des doigts légers du vent dans l’herbe“ référence au beau temps, calme. “ Et te laissent à ta paix bucolique, ô gare enfin tranquille “ vers 25, renvoient à la campagne, elle est donc encore assimilée au calme, où rien ne se passe. Le poète veut montrer le bien-être, il y a une certaine placidité évoquée.

    Nous allons ensuite analyser comment, au-delà de la nostalgie, le poète parvient à célébrer la gare.
La gare ne marque plus les esprits par son agitation, son “ quai tourbillonnant des grands express “ vers 8, ou par son utilisation, mais par ses souvenirs. Par son regroupement social de personnes originaires de différents pays “ ô cosmopolite “ vers 1, comme si toute la Terre y était regroupée. Elle a été marquante par des sensations, elle a vécu d'innombrable émotions gravées à jamais, l’anaphore “ Ô gare qui as vu tant d’adieux, Tant de départs et tant de retours “ vers 12 - 13,  illustre un recueil de souvenirs, elle ne déserte pas à l’intérieur des mémoires de certains individus.
    Nous pouvons y voir l’image d’une femme. L’utilisation répétée de “ ô “, “ ô cosmopolite “ vers 1, “ Ô gare “ vers 12, “ ô double porte “ vers 14, cela sert à marquer un sentiment de célébration de la gare considérée comme importante, légendaire. L’utilisation de terme pouvant désigner une femme somptueuse : “ Voyageuse “ vers , “ rose “ vers 4, “ robe “ vers 8, “ charmante “ vers 14, “ éblouissante “ vers 16, “ paix “ vers 25, la femme souvent comparé à une rose et à la paix, elle est protectrice. Elle devient même sensuelle “ chatouillement “ vers 19, “ caresse “ vers 23, c’est la représentation d’une femme aimée.
    Elle est comparée avec Dieu, “ ô double porte ouverte sur l’immensité charmante “, cela peut être assimilé aux portes du paradis, et donc directement à un euphémisme de la gare, signifiant qu’elle est décédée, plus utilisée. Il est ajouté “ où quelque part doit se trouver la joie de Dieu “ vers 15, définissant qu’elle figure au paradis, qu’elle a été une bonne chose, Dieu en est fier. Le champs lexical de la lumière amplifie cela : “ au soleil “ vers 6, “ la chaleur “ vers 11, “ éblouissante “ vers 16, “ le soleil “ vers 18, “ l’éclair “ vers 19, le paradis est un endroit remplit de lumière, d’événements magnifiques, paradisiaques.

    La gare, ce n’est pas un lieu ordinaire, adoptée dans la vie de tous les jours, elle renferme un côté plus émouvant. Au mépris de de sa suppression de circulation, elle reste un espace mémorable. Cela permet de montrer que la présence de matières, même disparues, maintient une persistance de souvenirs, d’émotions dans la mémoire, également comme “ Le buffet “ de Arthur RIMBAUD. Le passé et le présent sont finalement assez proches, mise à part la tranquillité intégrée. La gare est ici célébrée, et célébrée notamment comme une femme, Beaucoup de poètes utilisent le lyrisme pour faire l'éloge de la femme comme par exemple poète Léopold Sédar Senghor dans “ Femme noire “, Dans ce poème, la femme noire sera mise  en relief en tant que protectrice et vue comme pansement maternel, elle sera comparée à une divinité, et splendide. Dans la mesure où la gare est personnifiée et décrite comme un objet de désir, elle prend la même valeur qu'une femme aux yeux du lecteur.

Commentaires

  1. Vous passez totalement à côté, ce poème n’est qu’érotisme et sexualité, m’enfin il ne parle pas d’une gare...relisez avec des yeux plus coquins...

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    1. Bonjour, je suis bachelier et j’ai choisis de porté mon regard sur la gare qui serrais une métaphore de la vie ( d’une femme ) est-ce correcte ?

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    2. Cher Ethan, une prix Nobel de Littérature d’origine Polonaise a passé il y a quelques années l’équivalent du bac en Pologne avec à l’épreuve de français son propre texte à commenter (ça devait être pour faire un test). Son correcteur ne lui a pas donné la moyenne....
      Tout ça pour te dire que je suis certain que tu es dans le vrai mais quand je lis les corrections de professeurs de français, certains n’ont vraiment rien compris. Bonne chance.

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    3. Cher Ethan, une prix Nobel de Littérature d’origine Polonaise a passé il y a quelques années l’équivalent du bac en Pologne avec à l’épreuve de français son propre texte à commenter (ça devait être pour faire un test). Son correcteur ne lui a pas donné la moyenne....
      Tout ça pour te dire que je suis certain que tu es dans le vrai mais quand je lis les corrections de professeurs de français, certains n’ont vraiment rien compris. Bonne chance.

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  2. Bonjour Sébastien,
    J'au lu avec attention vos commentaires et je suis très impressionnée par votre talent de déduction. Je suis très bien placé pour en parler puisque je suis moi même l'auteur de ce magnifique poème. J'ai senti dans votre expression une certaine admiration envers ma personne. Si vous le voulez nous pourrions nous retrouver autour d'un petit vers de champagne.
    Bonne fin de journée
    Valéry LARBAUD

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    1. Non non, vous vous trompez, très cher, la personne ayant écrit ce chaleureux poème n'est autre que moi même, fieffé menteur

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