Les personnages de Cannibale
GOCÉNÉ
Il a 75 ans.
Il est le personnage principal, celui qui prend des décisions, celui qui agit : il se bat contre les gardiens, il décide de retourner au zoo pour interroger un gardien, etc.
Il est le narrateur : il est le seul dont nous connaissions les pensées. Une seule scène n’est pas racontée de son point de vue : la discussion entre Grimaut et l’administrateur :
« Ah, c’est enfin vous, Grimaut ! Cela fait bien deux heures que je vous ai fait demander… Que se passe-t-il avec les crocodiles ? J’ai fait le tour du parc ce matin, avant de venir au bureau, je n’en ai pas vu un seul dans le marigot…
Grimaut commence à transpirer. Il baisse les yeux.
— On a eu un gros problème dans la nuit, monsieur le haut-commissaire… Personne ne comprend ce qui a bien pu se passer…
— Cessez donc de parler par énigme ! Où sont nos crocodiles ?
— Ils sont tous morts d’un coup… On pense que leur nourriture n’était pas adaptée… Á moins qu’on ait voulu les empoisonner… »
Il est un des rares Kanaks à savoir lire, dans le groupe.
Il est promis à Minoé et a fait serment au père de celle-ci de veiller sur elle.

Il est le meilleur ami de Gocéné et le cousin de Minoé.
Il est superstitieux : il a peur de descendre dans le métro parce qu’il pense que c’est le royaume des morts.

Il a 75 ans.
C’est un ouvrier qui habite dans la banlieue de Paris qui travaille sur les gazomètres du quartier de la Plaine.
Alors qu’il ne connaissait pas Gocéné, il est intervenu pour prendre la défense de celui-ci, au moment où un policier allait le tuer.
Quand Gocéné lui demande pourquoi il est intervenu il répond : « Je crois que les questions, on se les pose avant… Dans un moment pareil, ce serait le plus sûr moyen de ne rien faire ».
Il est condamné à 3 mois de prison pour rébellion contre les forces de l’ordre dans l’exercice de leur mission.
Une quinzaine d’années avant le début de l’histoire, il a écrit à Gocéné : retraité, veuf, il est venu en vacances en Nouvelle-Calédonie et n’en est jamais reparti.

Sénégalais, il a été tirailleur à Verdun. Là-bas, il a été gazé.
Il porte secours à Gocéné et à Badimoin, gare de l’Est, les aide à échapper à la police.
« — On a un peu la même couleur, bien que vous ne veniez pas d’Afrique, et quand des Noirs sont poursuivis par des policiers, je ne sais pas pourquoi, je suis du côté des Noirs… Moi, je suis sénégalais. Je suis né en Casamance. Presque tous les jeunes de mon village sont morts à Verdun. À cause des gaz… Les soldats blancs ne voulaient plus monter à l’assaut, et c’est à nous, les tirailleurs des troupes coloniales, que le général a demandé de sauver la France. On s’est dégagés de la boue des tranchées au petit matin, sans masques, poussés par la police militaire et les gendarmes qui étaient protégés, eux, et qui abattaient les frères qui essayaient de fuir le nuage de mort… Je me suis jeté dans un trou d’obus. Il y avait un cadavre. Je me suis barbouillé avec son sang, et j’ai fait comme si j’avais été touché… Le nuage planait au-dessus de moi… Je n’en ai respiré qu’un peu… Cela fait quatorze ans que je suis sorti de ce trou, mais le souvenir est toujours là, devant mes yeux. Il est devenu mille fois plus précis quand je vous ai vus courir devant les policiers… »

Ils sont révoltés contre l’attitude des Blancs :
« — Pourquoi tu étais dans la voiture du Blanc, grand-père ? Les nôtres ont toujours dû courber l’échine devant eux… » mais à travers le récit de Gocéné ils prennent conscience du fait qu'ils ne faut pas mettre tous les Blancs dans le même sac, que certains ne sont pas racistes, qu'il ya des citoyens pour défendre les lois de la République et les droits de l'homme.
A retenir:
1. Gocéné est le personnage principal dans les deux histoires : le récit-cadre et le récit enchâssé.
2. Badimoin est superstitieux. Il a plus de mal que Gocéné à s’adapter à la vie occidentale et reste imprégné de sa culture.
3. Francis Caroz a eu le courage d’agir alors qu’il ne connaissait pas Gocéné.
4. La phrase prononcée par Francis Caroz va influencer Gocéné : elle est, en quelque sorte la morale du roman.
5. Le personnage de Fofana permet de dénoncer de façon plus générale le colonialisme.
6. Kali et Wathiock étaient très révoltés contre les Blancs au début du roman ; ils évoluent grâce au récit de Gocéné.
Merci beaucoup
RépondreSupprimerVous êtes très beau en plus
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